LES DOUZE ET LES VITRAUX DE L'ABSIDE
Parmi les premiers disciples de Jésus se
détachent ceux que les Evangiles appellent « Les douze ».
Leur
nombre symbolique est celui des douze tribus de l’ancien Israël, puisqu’ils
sont les fondements du nouveau Israël : l’Eglise du peuple de Dieu.
On les appelle souvent les
« Apôtres », c’est à dire
« envoyés ». Ce terme, largement employé
dans la première communauté
chrétienne a d’abord désigné beaucoup de
missionnaires de l’Evangile, et en particulier Barnabé et
Paul ; il s’est ensuite
restreint à ceux qui avait suivi Jésus de Nazareth depuis
le baptême de Jean
jusqu’à la Résurrection et pouvaient donc attester
qu’ils avaient vu,
ressuscité, ce Jésus qu’ils avaient si bien connu.
Ces douze, avaient été choisis par Jésus
lui même, il avait appelé à sa suite Pierre, André, Jacques, Jean, Philippe,
Barthélemy, Thomas, Mathieu, un second Jacques, Jude, Simon le zélote, et Judas
l’Iscariote qui livra Jésus aux autorités romaine.
Après la
disparition de Judas, qui s’était donné la mort, l’un des premiers actes de
l’Eglise naissante , avant même la Pentecôte fut, à l’initiative de Pierre de
désigner Mathias, dont le nom fut tiré au sort, reconstituant ainsi l’effectif
des douze.
SIMON-PIERRE.-
Le véritable nom de Pierre était Simon, fils de Jonas. Galiléen comme Jésus, il
habitait Capharnaüm au bord du lac de Tibériade, et vivait de la pêche comme
son frère André ; tout deux devinrent les premiers apôtres de Jésus
lorsque celui-ci demanda de laisser leurs filets pour devenir des
« pécheurs d’hommes ».
Pierre est le,
personnage central de l’Eglise de Jérusalem où tous, même Paul avec qui il se
trouve parfois en conflit, lui reconnaissent prééminence et autorité. Pierre
fut emprisonné deux fois à Jérusalem, la seconde fois en 41, lors de la
persécution du roi Hérode Agrippa qui fit périr Jacques le Majeur. Délivré
miraculeusement, il s’éloigna alors de Jérusalem. Serait-il alors venu jusqu’à
Rome ? En tous cas, il était de nouveau à Jérusalem pour l’assemblée de
49.
Selon la
tradition unanime, qui n’a pas été infirmée par les historiens, Pierre fut mis
à mort à Rome, probablement durant la persécution de Néron en 64, et enterré sur la colline du Vatican à
l’emplacement de l’actuelle Basilique Saint-Pierre.
ANDRE.- Frère
de Simon-Pierre pêcheur comme lui et disciple en premier de Jean le Baptiste,
fut avec son frère, les deux premiers à suivre Jésus. Selon la tradition, il
mourut en Grèce à Patras, crucifié sur
une croix en forme de X.
JACQUES DIT LE
MAJEUR ET JEAN.- Eux aussi pêcheurs du lac de Tibériade, suivent Jésus qui un
jour les surnomme « fils du tonnerre ». Ils sont avec Pierre les
seuls à accompagner Jésus lors de la Transfiguration et de
l’Agonie à Gethsémani.
Jacques le
Majeur, fut le premier des douze à subir le martyre, décapité à Jérusalem sous
le règne d’Hérode Agrippa entre 41 et 44.
Jean, lui, vécut fort longtemps. On
l’identifie avec « le disciple que Jésus aimait » et on lui attribue
la rédaction du quatrième Evangile, de trois Epîtres catholiques et même de
l’Apocalypse. Il est le compagnon très proche de Pierre dans les Actes des
apôtres. Selon la tradition, il gouverne longtemps l’Eglise d’Ephèse en Asie
Mineure où il mourut à la fin du premier siècle.
PHILIPPE.- Originaire de Bethsaïde, à
donné son nom à deux textes apocryphes, il ne doit être confondu avec l’un des
premiers diacres, un homonyme
BARTHELEMY.- Toujours associé à Philippe,
nous est pratiquement inconnu. Dans l’Evangile de Jean, on voit Philipe
conduire à Jésus un Nathanaël d’abord réticent, puis conquis qui lui déclare
même : « c’est toi le fils de Dieu, le roi d’Israël ». Plus loin
dans le même Evangile on voit Nathanaël figurer parmi les apôtres. C’est pouquoi,
à partir du IXè siècle on a souvent identifier Barthélemy avec ce Nathanaël
originaire de Cana. Selon les évangiles apocryphes et les diverses légendes,
après la Pentecôte il aurait évangélisé soit la Mésopotamie ou la Perse, et la
légende le fait écorché vif
THOMAS.- Appelé Didyme, c’est-à-dire le
jumeau, est celui qui refusa de croire à la Résurrection du Christ, tant qu’il
n’aurait pas touché ses plaies. Des traditions anciennes affirment qu’il porta
l’Evangile jusqu’au Indes.
MATHIEU.- Son nom juif était Lévi, il
exerçait à Capharnaüm le métier de publicain, c’est-à-dire de collecteur
d’impôts. Jésus va chercher Mathieu derrière son bureau, et en fait l’un des
douze apôtres, au scandale de beaucoup de juifs. Après l’Ascension, comme les
autres apôtres il se fera porteur de la « bonne nouvelle ». On lui
attribue la rédaction du premier Evangiled
JACQUES LE FILS D’ALPHEE.- Dans la liste
des douze apôtres figure, outre Jacques frère de Jean, surnommé le Majeur, un
autre Jacques, le fils d’Alphée. On a longtemps évoqué Jacques le Mineur (ou le
Petit) dans l’Evangile de Marc. Aujourd’hui beaucoup d’exégètes pensent que
Jacques le Mineur est le troisième Jacques évoqués par les écritures, celui
qu’on appelle le frère du Seigneur. Sur la vie de l’apôtre Jacques fils
d’Alphée, on ne sait rien.
JUDE OU THADDEE.- Appelé par les
évangélistes Marc et Mathieu, (homme à la forte poitrine). :
« Comment se peut-il que tu doives te manifester à nous et non au
monde ? », demande-il au Christ après sa Résurrection et Jésus lui
répond qu’il se manifeste à travers ceux qui croient en son amour. On ne sait
rien d’autre de lui.
SIMON.- Peut-être le surnom de
« Zélote » évoqué par les Evangiles signifie-il qu’il appartenait à
l’origine au parti des nationalistes juifs qui voulaient rétablir le royaume
d’Israël par un soulèvement contre les occupants romains. En dehors de sa
citation sur la liste des douze apôtres, les textes du nouveau testament ne
disent rien de lui.
MATHIAS.- Les actes des apôtres nous
apprennent qu’après l’Ascension il fut désigné, parmi ceux qui avait suivi le
Christ depuis le début de sa vie publique, pour remplacer Judas
Iscariote ; il devint ainsi l’un des douze apôtres. On ne sait rien
d’autre de lui. Une tradition le présente comme ayant évangélisé la Cappadoce,
(dans l’actuelle Turquie) et étant mort martyr.
JUDAS L’ISCARIOTE.- (Ce qui signifie
peut-être l’homme de Carioth), est toujours cité en dernier ; cet homme
ambigu, que l’évangéliste Jean accuse d’être cupide et voleur devait livrer
Jésus à ses adversaires pour trente deniers. Le récit de la Passion relate
les faits dramatiques de sa trahison et sa mort.
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POSITIONNEMENT INITIAL DES APOTRES
DANS LES VITRAUX DE L’ABSIDE
ANDRE MATHIEU PIERRE PAUL PHILIPPE THOMAS
JEAN JACQUES BARTHELEMY MATHIAS SIMON JACQUES
LE MINEUR
LE MAJEUR