LA CROIX
D’ANJOU DEVENUE CROIX DE LORRAINE |
C’était
à l’origine une croix reliquaire contenant une parcelle de
la Croix du Christ, pour la différencier, elle avait deux
croisillons.
C’est un croisé, Jean
d’Alluye, qui en 1244 là ramena de Constantinople en Anjou
où elle est encore aujourd’hui, conservée par
l’hôpital dit « des incurables » à
Baugé dans le Maine et Loire.
Cette croix était aussi
l’emblème de la Hongrie, où Robert Charles
d’Anjou, imposé par le pape Boniface VIII, devint roi de
1308 à 1342. Les princes d’Anjou adoptèrent donc la
croix de hongrie.
Louis 1er d’Anjou duc 1339-1384, un des frères de Charles
V, la fit broder sur sa bannière, et le Roi René 1er,
petit fils de Louis 1er, duc de, Lorraine en 1431, utilisa lui aussi la
Croix d’Anjou qui passa dans les armoiries des ducs de Lorraine
et René II, petit fils du roi René, en fit
l’emblème de la Lorraine le 5 janvier 1477 qui vit la
défaite et la mort du Téméraire devant Nancy.
Mais, l’histoire ne s’arrête
pas là. L’amiral Thiery d’Argenlieu la fit adopter
en 1940. Il suggéra au Général de Gaule
qu’il fallait aux français libres, une croix pour lutter
contre la croix gammée. Le vice-amiral Muselier qui était
d’origine Lorraine, créa pour les forces françaises
libres un pavillon avec au centre une Croix de Lorraine et de
même une cocarde pour les avions.
De plus, il faut savoir que les armes du
507ème régiment de chars à Metz, que commandait en
1939, le colonel de Gaule, comportaient déjà elles aussi,
une Croix de Lorraine. Et en 1972, c’est la Croix de Lorraine qui
a été choisie comme motif du mémorial Charles de
Gaule à Colombey les deux Eglises.
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De noble naissance, seigneur de vastes terres,
Jean d’Alluye, parti pour la croisade en 1240, et revint en
France avec une relique de la vraie Croix. Après sa mort, son
gisant fut placé dans l’abbaye de la Clarté-Dieu
qu’il avait fondé près du Mans
Le Gisant de Jean d’Alluye, sculpture
funéraire, représente bien les idéaux de la
chevalerie qui dominèrent la culture occidentale au Moyen
Age. Son tombeau, évoque le défunt sous l’aspect
d’un jeune homme armé pour le combat, les yeux
ouverts et les mains jointes en signe de prière.
Le gisant de Jean d’Alluye, vers
1248, un marbre 2,12m de long.- 0,87m de large, est dans la
Closters Collection, depuis 1925.